L'angoisse monte. On veut pourtant être heureux. On fait la fête. Apéros géants...! On s'enivre à en mourir ! On joue. On va créer des entreprises pour pomper l'argent des citoyens en pleine addiction, au foot, au cheval et autre divertissement... On détourne l'attention. Le sport est le spectacle mondialisé, l'opium du peuple. On maintient des apparences d'opulence. Mais nous vivons au bord de la ruine généralisée.
La menace invisible du volcan pèse sur nos esprits plus que sur nos vies... Des cendres s'étalent jusqu'en Afrique. Le Maroc ferme des aéroports ! On met en cause le principe de précaution ! Si on ne peut plus faire prendre des risques pour gagner de l'argent, c'est la fin du capitalisme ! Eh oui, cela se rapproche...
Après la Chine, en Russie, on meurt au fond des mines de charbon. Des sauveteurs ont voulu aller chercher leurs copains. Ils sont morts aussi. Ils n'avaient qu'à ne pas prendre de risques ! Sauf que risquer par solidarité et risquer par avidité, ce n'est pas le même risque.
La plus géante et funeste pollution par le pétrole va atteindre la Louisiane. Après les inondations de la Nouvelle-Orléans, voici, de nouveau, la catastrophe écologique déployée. Qu'on ne vienne plus accuser les écologistes de catastrophisme : elle est bien là la catastrophe. L'entreprise BP est accusée. La fuite, nous dit-on, a commencé avant le drame qui a causé la mort de onze ouvriers. On avait continué à pomper. Le profit espéré sera épongé par le coût énorme de réparations qu'on n'arrive pas à effectuer. Peu importe. On récupérera plus tard l'argent perdu. Car on va continuer, dans le golfe du Mexique à détruire le milieu marin et le delta du Mississipi, pour puiser l'or noir, jusqu'à la dernière goutte...
De quelque côté qu'on regarde le monde, à nos pieds ou au-delà des frontières, nous vivons dans une peur qu'entretiennent les discours sur l'insécurité. Dans les écoles, les quartiers populaires (qu'on dit sensibles, sensibles sans doute à la privation d'avenir ?), les usines qu'on ferme, les exploitations agricoles qui se ruinent, l'agressivité dresse les citoyens les uns contre les autres. La guerre sans fin, en Afghanistan, qui s'étend au Pakistan, les tensions au Moyen Orient qui gangrènent depuis des décennies les relations entre Israël et ses voisins, la haine de l'Occident, partout palpable et pas seulement en Iran, nous révèlent la fragilité d'une domination blanche qui court à sa perte.
Et voilà qu'au sein de l'Europe se déclenchent les mécanismes de la panique. L'économie de la croissance est en panne. L'enrichissement ne s'effectue plus au rythme qui permettait d'aborder l'avenir avec l'espoir du progrès indéfini. Pour sauver le Système, on taille dans la chair des milieux populaires. On nous avait habitués à travailler plus pour gagner plus, en fait consommer plus. C'est raté ! Pourtant, nous sommes drogués, incapables de réduire sans détruire, paralysés par des habitudes de surproduction, conscients des risques écologiques majeurs mais spectateurs de notre propre impuissance.
Ce sont des gouvernements "socialistes" qui sont contraints d'infliger des purges à leurs peuples ! En Grèce, en Espagne, au Portugal (comme, -mais avant, on n'a pas voulu le voir-, en Estonie, en Hongrie, en Roumanie...) on appauvrit la masse des pauvres pour sauver les revenus des riches. En Grande Bretagne, il n'y a plus de Labour. Les Conservateurs qui n'ont plus rien à conserver, vont chercher vainement, à sauver leurs intérêts. En Italie, le clown Berlusconi se meurt et, dans l'attente de la prochaine rigueur à la napolitaine, maffieuse et cruelle, il s'occupe de payer une rente indécente à son épouse divorcée. En Allemagne, l'illusion du pays préservé s'achève et la Chancelière perd les élections donc toute majorité mais pas le pouvoir de ne rien pouvoir faire.
En France, le gouvernement aussi perd des élections, mais s'en moque : il faut tenir jusqu'à l'explosion sociale afin de convaincre, en 2012, que ce sera "moi ou le chaos". Retour à la case départ gaullienne, en tout petit... Nul ne sait et ne peut savoir où aller. On en est à espérer en... DSK, le patron du FMI ! Le pompier pyromane, ou tel autre socialiste capitaliste, pour éteindre le feu qui dévore l'Europe. Risible et dramatique !
Car le débat économique et politique ne fait que commencer et il va traverser ce qui reste de gauche ! Qu'entend-on, dans les syndicats, les partis traditionnels quand ils critiquent le pouvoir en place ? Sans production pas de croissance. Sans croissance, pas d'emplois. Sans emplois pas de revenus. Sans revenus pas de consommation. Sans consommation pas de production. (La boucle est bouclée!). Relevez les salaires pour sauver l'économie par la relance de la production ! C'est un peu court et surtout parfaitement compatible avec le Système.
Électeurs-citoyens choisissez entre la peste et le choléra : sauver les entreprises en réduisant encore les charges salariales ou bien sauver les entreprises en relançant la production donc les salaires. Deux discours en forme de fausse évidence! Nul ne songe à diminuer les profits, réduire la production, répartir l'effort, mieux partager la fiscalité, satisfaire d'abord les besoins, éliminer les gâchis... Cela parait non seulement ringard mais désormais impossible donc impensable.
Nous allons donc plonger dans le malheur et la contradiction jusqu'à ce que l'événement commande et la réalité s'impose. Ce n'est pas pour dans très longtemps.
La menace invisible du volcan pèse sur nos esprits plus que sur nos vies... Des cendres s'étalent jusqu'en Afrique. Le Maroc ferme des aéroports ! On met en cause le principe de précaution ! Si on ne peut plus faire prendre des risques pour gagner de l'argent, c'est la fin du capitalisme ! Eh oui, cela se rapproche...
Après la Chine, en Russie, on meurt au fond des mines de charbon. Des sauveteurs ont voulu aller chercher leurs copains. Ils sont morts aussi. Ils n'avaient qu'à ne pas prendre de risques ! Sauf que risquer par solidarité et risquer par avidité, ce n'est pas le même risque.
La plus géante et funeste pollution par le pétrole va atteindre la Louisiane. Après les inondations de la Nouvelle-Orléans, voici, de nouveau, la catastrophe écologique déployée. Qu'on ne vienne plus accuser les écologistes de catastrophisme : elle est bien là la catastrophe. L'entreprise BP est accusée. La fuite, nous dit-on, a commencé avant le drame qui a causé la mort de onze ouvriers. On avait continué à pomper. Le profit espéré sera épongé par le coût énorme de réparations qu'on n'arrive pas à effectuer. Peu importe. On récupérera plus tard l'argent perdu. Car on va continuer, dans le golfe du Mexique à détruire le milieu marin et le delta du Mississipi, pour puiser l'or noir, jusqu'à la dernière goutte...
De quelque côté qu'on regarde le monde, à nos pieds ou au-delà des frontières, nous vivons dans une peur qu'entretiennent les discours sur l'insécurité. Dans les écoles, les quartiers populaires (qu'on dit sensibles, sensibles sans doute à la privation d'avenir ?), les usines qu'on ferme, les exploitations agricoles qui se ruinent, l'agressivité dresse les citoyens les uns contre les autres. La guerre sans fin, en Afghanistan, qui s'étend au Pakistan, les tensions au Moyen Orient qui gangrènent depuis des décennies les relations entre Israël et ses voisins, la haine de l'Occident, partout palpable et pas seulement en Iran, nous révèlent la fragilité d'une domination blanche qui court à sa perte.
Et voilà qu'au sein de l'Europe se déclenchent les mécanismes de la panique. L'économie de la croissance est en panne. L'enrichissement ne s'effectue plus au rythme qui permettait d'aborder l'avenir avec l'espoir du progrès indéfini. Pour sauver le Système, on taille dans la chair des milieux populaires. On nous avait habitués à travailler plus pour gagner plus, en fait consommer plus. C'est raté ! Pourtant, nous sommes drogués, incapables de réduire sans détruire, paralysés par des habitudes de surproduction, conscients des risques écologiques majeurs mais spectateurs de notre propre impuissance.
Ce sont des gouvernements "socialistes" qui sont contraints d'infliger des purges à leurs peuples ! En Grèce, en Espagne, au Portugal (comme, -mais avant, on n'a pas voulu le voir-, en Estonie, en Hongrie, en Roumanie...) on appauvrit la masse des pauvres pour sauver les revenus des riches. En Grande Bretagne, il n'y a plus de Labour. Les Conservateurs qui n'ont plus rien à conserver, vont chercher vainement, à sauver leurs intérêts. En Italie, le clown Berlusconi se meurt et, dans l'attente de la prochaine rigueur à la napolitaine, maffieuse et cruelle, il s'occupe de payer une rente indécente à son épouse divorcée. En Allemagne, l'illusion du pays préservé s'achève et la Chancelière perd les élections donc toute majorité mais pas le pouvoir de ne rien pouvoir faire.
En France, le gouvernement aussi perd des élections, mais s'en moque : il faut tenir jusqu'à l'explosion sociale afin de convaincre, en 2012, que ce sera "moi ou le chaos". Retour à la case départ gaullienne, en tout petit... Nul ne sait et ne peut savoir où aller. On en est à espérer en... DSK, le patron du FMI ! Le pompier pyromane, ou tel autre socialiste capitaliste, pour éteindre le feu qui dévore l'Europe. Risible et dramatique !
Car le débat économique et politique ne fait que commencer et il va traverser ce qui reste de gauche ! Qu'entend-on, dans les syndicats, les partis traditionnels quand ils critiquent le pouvoir en place ? Sans production pas de croissance. Sans croissance, pas d'emplois. Sans emplois pas de revenus. Sans revenus pas de consommation. Sans consommation pas de production. (La boucle est bouclée!). Relevez les salaires pour sauver l'économie par la relance de la production ! C'est un peu court et surtout parfaitement compatible avec le Système.
Nous allons donc plonger dans le malheur et la contradiction jusqu'à ce que l'événement commande et la réalité s'impose. Ce n'est pas pour dans très longtemps.
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux