Tchernobyl, aujourd'hui, n'est pas ce qu'on en dit.
L'émission présentée, fin mai 2010, sur Arte, bouscule bien des idées reçues. On peut vivre à Tchernobyl ! Les animaux s'y multiplient. Ils ne sont pas monstrueux. Ce qui ne signifie pas que les hommes puissent revenir s'installer à proximité de la centrale.
Il est difficile de comprendre que le choix n'est pas entre la vie ou la mort dans un site irradié. Pourtant, à Tchernobyl, la vie et la mort sont aux prises. La nature reprend ses droits. 24 ans après l'explosion, au milieu des ruines d'une ville entière abandonnée, Pripyat, on observe des sangliers, des loups, des élans, des cervidés, des lynx, des renards.
Comme les barrières délimitant la zone « rouge » interdite se sont effondrées et n'ont pas été remplacées, les animaux circulent. Des chevaux sauvages se sont installés. Bref La zone de Tchernobyl est un laboratoire à ciel ouvert où des chercheurs courageux et compétents font des découvertes surprenantes.
Pourquoi les souris sont-elles totalement indemnes et pullulent ? Pourquoi, au contraire, la durée de vie des hirondelles est-elle très abrégée? Tout se passe comme si la nature réagissait à l'irradiation, s'adaptait, quitte à payer au prix fort cette transformation qui voit un espace urbain vidé de sa population humaine se repeupler d'espèces que les hommes avaient chassées (tuées ou expulsées)...
Il faut accueillir avec modestie, angoisse et espoir ces observations qui révèlent que, si lourde soit l'agression humaine sur l'environnement, les blessures infligées à la nature se cicatrisent mais autrement que nous pouvions l'imaginer. Les plantes et les animaux ne comptent pas les morts. Elles remplacent les individus qui ne peuvent survivre mais les nouveaux venus disposent de moyens génétiques de résistance ignorés des hommes.
À Tchernobyl se côtoient les horreurs et les merveilles. Ce qu'observent les scientifiques qui pénètrent sur le terrain et y travaillent est terrifiant en même temps que rassurant. Les dégâts ont été bien pires mais autres que ce qu'on nous en a dit. La réaction de la nature est plus rapide et plus inattendue que ce qui avait été prévu. L'homme est dépassé par ses entreprises mais la planète dépasse elle-même ces entreprises funestes.
Le drame du golfe du Mexique sera à analyser de la même manière d'ici... 25 ans ! Après le désastre et la mort des espèces, une vie différente et prodigieuse s'emparera des espaces saccagés.
Notre ignorance est à la mesure de notre savoir : immense !
L'émission présentée, fin mai 2010, sur Arte, bouscule bien des idées reçues. On peut vivre à Tchernobyl ! Les animaux s'y multiplient. Ils ne sont pas monstrueux. Ce qui ne signifie pas que les hommes puissent revenir s'installer à proximité de la centrale.
Il est difficile de comprendre que le choix n'est pas entre la vie ou la mort dans un site irradié. Pourtant, à Tchernobyl, la vie et la mort sont aux prises. La nature reprend ses droits. 24 ans après l'explosion, au milieu des ruines d'une ville entière abandonnée, Pripyat, on observe des sangliers, des loups, des élans, des cervidés, des lynx, des renards.
Comme les barrières délimitant la zone « rouge » interdite se sont effondrées et n'ont pas été remplacées, les animaux circulent. Des chevaux sauvages se sont installés. Bref La zone de Tchernobyl est un laboratoire à ciel ouvert où des chercheurs courageux et compétents font des découvertes surprenantes.
Pourquoi les souris sont-elles totalement indemnes et pullulent ? Pourquoi, au contraire, la durée de vie des hirondelles est-elle très abrégée? Tout se passe comme si la nature réagissait à l'irradiation, s'adaptait, quitte à payer au prix fort cette transformation qui voit un espace urbain vidé de sa population humaine se repeupler d'espèces que les hommes avaient chassées (tuées ou expulsées)...
Il faut accueillir avec modestie, angoisse et espoir ces observations qui révèlent que, si lourde soit l'agression humaine sur l'environnement, les blessures infligées à la nature se cicatrisent mais autrement que nous pouvions l'imaginer. Les plantes et les animaux ne comptent pas les morts. Elles remplacent les individus qui ne peuvent survivre mais les nouveaux venus disposent de moyens génétiques de résistance ignorés des hommes.
À Tchernobyl se côtoient les horreurs et les merveilles. Ce qu'observent les scientifiques qui pénètrent sur le terrain et y travaillent est terrifiant en même temps que rassurant. Les dégâts ont été bien pires mais autres que ce qu'on nous en a dit. La réaction de la nature est plus rapide et plus inattendue que ce qui avait été prévu. L'homme est dépassé par ses entreprises mais la planète dépasse elle-même ces entreprises funestes.
Le drame du golfe du Mexique sera à analyser de la même manière d'ici... 25 ans ! Après le désastre et la mort des espèces, une vie différente et prodigieuse s'emparera des espaces saccagés.
Notre ignorance est à la mesure de notre savoir : immense !
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux