L'élection est une désignation.
C'est la désignation de représentants.
C'est un choix fait par un corps électoral.
Le corps électoral est constitué par une liste de citoyens majeurs.
Tous les citoyens majeurs ne sont pourtant pas électeurs.
Votent, en général, des inscrits de la nationalité du pays qui s'exprime.
L'élection au suffrage universel devrait recueillir l'avis de tous les citoyens.
Mais l'élection tend vers le suffrage universel sans l'atteindre.
L'élection des sénateurs (par des "déjà élus") en est un contre-exemple.
Si ne vote pas celui qui vit où l'on vote, l'élection est dévaluée.
Un humain, étranger ou pas, vivant durablement en France, doit pouvoir voter.
L'inscription à 18 ans, sur les listes électorales, n'est pas, à tort, entièrement automatique.
Choisir un par un, ou sur une liste, des noms de candidats n'est pas politique.
Le choix d'une politique doit précéder le choix de ses porte parole.
La personnalisation des scrutins obture la pensée citoyenne.
La personnalisation atteint son sommet d'ambiguïté dans le scrutin uninominal.
La confusion extrême, à cet égard, se situe dans le scrutin présidentiel.
Sur deux tours, le pays, se trouve enfermé dans une dualité dont il ne peut sortir.
L'élection, où qu'elle soit organisée sur Terre, semble obéir à une contrainte fatale.
Là, elle n'est qu'une farce et les électeurs sont conduits vers un résultat préfabriqué.
Ailleurs, le conditionnement médiatique trouble tout jugement au moment du vote.
Le signe de l'hypocrisie instituée se vérifie dans les coûts des opérations électorales.
Un candidat qui ne dispose pas d'une fortune est incapable de se présenter.
Les oligarques ou les professionnels des partis sont seuls en mesure de concourir !
L'élection, dans ces conditions, s'apparente à une guerre ou à un jeu.
Dans les pays où règne le néocolonialisme économique, la force est aux aguets.
Dans les pays occidentaux, dits démocratiques, la compétition n'est qu'un sport et un spectacle.
Ces dérives, constatables partout, enlèvent tout suspense à l'élection.
Le choix est toujours, in fine, entre le candidat libéral et le libéral candidat.
Entre DSK et Fillon ou entre "Ségolène" et Sarkozy..., en 2012 ?
Déprésidentialiser le système électoral français serait nécessaire mais insuffisant.
Toute désignation doit sortir du système qui fait du candidat une marchandise.
Un représentant dont le mandat est multiple ou/et répétitif confisque le pouvoir.
La démocratie est bafouée quand la politique se professionnalise.
Les élites sont incapables d'innover parce qu'elles ne peuvent sortir de ce qui les fait.
Les citoyens ont à se réapproprier la politique car elle leur a été enlevée.
L'élection, dans cet esprit, serait l'aboutissement et non le point de départ d'une action.
Les oligarques (avec leurs partis) ou les partis (avec leurs vedettes) faussent les résultats.
Le choix des acteurs politiques doit être totalement repensé.
Comment en vouloir à ceux qui ne votent pas, ou plus ?
Qu'ils ne soient pas inscrits ou qu'ils fassent la grève du vote ?
Pourquoi critiquer ceux qui doutent qu'on puisse changer ce qui ne changera pas !
Sortons de deux logiques mortifères : ne pas voter ou voter pour rien.
Votons blanc quand on n'a pas de véritable choix, ou refusons publiquement de voter.
Ne renonçons jamais : quand s'abstenir revient à abandonner, nous nous contredisons.
Qui ne rêve est le "veau" dont parlait De Gaulle ; je rêve d'élections démocratiques réelles.
Sans candidats. Sans dépenses hallucinantes. Sans phallocratie. Avec mandat unique.
Les élus seraient tirés au sort dans une liste correspondant à celle des jurés populaires.
Il n'est pas plus difficile de gérer une ville que de juger un homme !
Il est indécent que tous les élus des assemblées nationales soient des riches !
Le temps des partis de la fausse gauche et de la vraie droite est révolu. Montrons-le !
La démocratie n'est donc pas produite par l'élection ; elle est la condition préalable de l'élection.
La démocratie suppose que chaque citoyen puisse agir entre deux élections.
Le théâtre politique est une scène ; nos vies, qui s'y jouent, se passent pourtant à l'extérieur !
La miniaturisation du monde est fausse : les vedettes internationales ne font pas la planète.
Le pouvoir n'est pas dans les palais, au fond des urnes, ou au bout des fusils !
Le pouvoir de faire n'est pas le pouvoir sur les autres ! Il nous appartient.
Saisissons-nous des questions dont tout dépend (climat, nucléaire, nourriture, démographie...).
Les savants et les sages ne sont pas tous des experts encravatés !
Le pouvoir est dans nos esprits, en concertation. L'élection vient longtemps après !
L'élection est souvent un enfumage : c'est un faux gage de démocratie.
Le gouvernement du peuple ne consiste pas à choisir les bergers qui font de nous des moutons !
L'élection est un moyen. Pas une fin. Cessons d'être les spectateurs de nos vies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux