De quel avenir rêvent nos enfants...?
Sur quelle planète sommes nous tombés entre les jambes de nos mères ?
Depuis toujours, et chaque jour encore, la violence s'empare de l'humanité.
L'homme tue, enferme, viole, et ce lui semble une nécessité !
Des États et des religions incitent à supprimer ceux qui, croit-on, sont causes de malheur.
Il n'est pas de question plus angoissante que celle-ci : pourquoi vivons nous dans cette mort ?
Il en est même pour qui réussir sa vie est de mourir en pulvérisant des innocents.
Les kamikazes nippons avaient, au moins, la mauvaise excuse de se sacrifier pour leur pays.
Les extrémistes qui se font exploser dans des mosquées sont parfois loués comme des martyrs !
Et il suffit de quelques uns de ces insensés pour ruiner l'existence d'innombrables humains !
La perversion mentale a atteint ces désespérés ne supportant plus la domination des forts.
Pendant ce temps, on joue, on danse, on chante, on prend des vacances, on oublie...
La vie en société devient un remplissage de temps qui éloigne des préoccupations essentielles.
Tandis que les affaires nous occupent, nous laissons nos maîtres décider de notre sort.
Et l'on envoie des enfants se battre avec des armes sophistiquées qui attisent les haines.
Quand commencerons-nous à essayer d'autres outils que les bombes, aveugles ou pas...
L'année 2010 qui s'achève ne fut pas pire qu'une autre et pas meilleure non plus.
On aura pleuré, en France, la mort de soldats en Afghanistan,
On aura pleuré aux USA, la mort de soldats en Irak.
On aura pleuré, partout, la mort de professionnels de la mort.
Mais qui a pleuré la mort de ceux qui se sont trouvés, malgré eux, là où il ne fallait pas être ?
Me vient souvent à l'esprit qu'il faut quitter ce monde sans espoir.
Mais il est deux façons de le quitter.
La première est le suicide : de ce monde je ne suis pas, je pars.
La seconde est le refus : de ce monde je ne suis pas, j'objecte.
Je ne juge pas celui qui choisit la première voie, pourtant je choisis la seconde.
Il s'agit d'une objection totale.
Je n'attends plus rien des discours politiques creux, mensongers, inefficaces et rabâchés.
Je sais devoir les subir, mais ils sont temps perdu, illusion et bavardages dangereux.
Seules importent ces utopies qu'on ridiculise : paix, hospitalité et partage.
Encore faut-il entrer dans ces mots pour en user jusqu'à changer le quotidien autour de soi.
Le réalisme, voilà l'ennemi.
Au nom du réalisme, je le répète, on tue, on enferme et l'on viole !
"On ne pouvait faire autrement ; telle est notre nature ; on ne pouvait se laisser faire..."
L'ennemi n'est pas celui qui est derrière une frontière, physique ou mentale; il est celui qui nuit.
Le réalisme est une abdication mortelle, une attente résignée de la fin des temps.
J'abhorre le réalisme par... réalisme mais quand réalisme veut dire lucidité.
Je préfère chercher hors des sentiers battus le chemin qui conduit à la vie.
J'aborde 2011 avec une conviction dont je ne peux plus changer.
Je veux essayer l'amour, pas l'affectivité, l'égalité portée à l'absolu, qui n'exclut pas la tendresse.
Aucun homme n'est supérieur à un autre, le penser et le vivre décide de tout.
J'affronte, sans peur, le sourire et l'ironie de ceux qui, au mieux, me diront "vieux naïf".
Je ne suis pourtant ni plus ni moins rêveur que quiconque.
mais je voudrais mourir en ayant tué en moi toute source de désespoir.
Et en sachant que ces États qui ont le monopole de la violence légitime ont achevé leur course.
Il est temps que les hommes ne s'en remettent qu'à eux-mêmes pour occuper la Terre.
Pari dangereux ! Je raisonne comme un fol anarchiste.
Pourtant il est fou surtout de renoncer à toute folie.
Ma folie est de croire qu'il y a encore du sens à chercher et à trouver dans l'histoire humaine.
Sinon, tout ce qui s'est passé, depuis des siècles, doit s'effacer dans un embrasement final.
Nous les hommes pouvons engendrer ce néant apocalyptique mais aussi son contraire.
Telle est ma foi.
Fou, oui, fou est celui qui choisit l'amour.
À peine peut-on oser le dire.
Eh bien, moi, je le dis.
C'est mon ultime et improbable raison de vivre.
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux