vendredi 6 mai 2011

Le développement durable : une inepsie pour un écologiste !



Avancer lentement, et sûrement, sans nuire, vers un objectif qu'on atteindra, tôt ou tard. Tel est le symbole de l'escargot pour les objecteurs de croissance.

Les objecteurs de croissance belges débattent et mettent les choses au point (extraits) :

Nous souhaitons attirer l'attention sur le caractère mensonger et irréaliste du « développement durable ». Il nous est reproché d’indexer le « concept » de développement durable sur celui de croissance. Permettez-nous de rappeler certains passages déterminants du rapport Brundtland de 1987 qui définit la notion de « développement durable » de manière très officielle. On peut lire, en son Chapitre 1, partie II « De nouvelles approches de l’environnement et du développement », la phrase suivante :

« … Le développement durable, c’est s’efforcer de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité de satisfaire ceux des générations futures. Il ne s’agit en aucun cas de mettre fin à la croissance économique, au contraire. Inhérente à cette notion est la conviction que nous ne pourrons jamais résoudre les problèmes de pauvreté et de sous-développement si nous n’entrons pas dans une nouvelle période de croissance dans le cadre de laquelle les pays en développement auront une large part et pourront en tirer de larges avantages.

La croissance économique s’accompagne toujours d’un danger pour l’environnement, puisqu’elle exerce des pressions sur les ressources. Mais les décideurs fidèles au principe du développement durable feront en sorte que les économies en développement respectent leurs bases écologiques et que ces dernières soient protégées, de manière à alimenter la croissance à longue échéance. … »

Nous tenions à souligner cet élément central de la définition officielle du « concept » de développement durable : dès son origine, le développement durable est lié à l’idéologie de la croissance économique infinie. L’usage des mots est important en politique. Il nous semble dès lors déterminant de ne pas faire dire à un « concept » ce qu’il ne signifie pas. Le développement durable est indissociable de la croissance économique, laquelle est incompatible avec la préservation de l’environnement comme le rappelle, après d’autres, Tim Jackson. Le développement durable est parfaitement compatible avec la destruction de la Terre, l’aliénation sociale et la misère humaine, la preuve la plus criante en étant que les politiques réelles et observables de développement durable ne s’opposent pas à cette triple dévastation qui est en cours.

Selon nous, il faut changer de paradigme, ce qui suppose également de reconnaître le caractère frauduleux du « développement durable » lequel, comme on peut l’observer aujourd’hui, prétend parfois remettre en cause l’hégémonie de l’économie de croissance alors qu’il en organise la relance selon le même rapport Bruntland. L’école de Palo Alto a distingué deux formes de changement des systèmes : le changement dit « de type I » qui consiste à opérer des ajustements internes sans changer la nature du système, le changement « de type II » qui vise à changer la nature même du système. Pour reprendre les termes de cette distinction, nous situons notre action dans le second type de changement, le seul selon nous qui permette d’envisager une stratégie apte à rencontrer les défis de notre temps.

http://www.objecteursdecroissance.be/spip.php?article193


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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux

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