dimanche 8 mai 2011

Opération Géronimo ou le triomphe de l'apache !

Geronimo, né le 16 juin 1829 et mort le 17 février 1909, appelé à sa naissance Go Khla Yeh (celui qui baille), était un guerrier apache qui a combattu le Mexique et les États-Unis.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Geronimo

Prendre comme nom de code Géronimo n'est pas du tout anodin. Certains penseront sans doute qu'il s'agit d'une véritable provocation. Pourquoi se référer à une des époques les plus sanglantes de l'histoire américaine ?

Le sang du génocide indien restera une tache indélébile sur la bannière étoilée. L'emploi de cette figure du passé serait-il un avertissement au monde entier ?

D'un côté, les adeptes de l'axe du bien aux côtés des Etats-Unis ; de l'autre, ceux refusant la suprématie étasunienne considérés comme des « ennemis de la liberté ». La question de cette sommation – subliminale ou intentionnelle ? – peut se poser. Surtout que pour abattre l'icône la plus médiatique de l'axe du mal, on exploite le symbole d'une communauté confinée dans des réserves. Réduite à néant.

Georges W. Bush, comme aujourd'hui Claude Guéant sur l'intervention en Libye, n'hésitait pas à évoquer la croisade contre le terrorisme. Peut-être pas le terme adéquat au pays des cow-boys. La planète est-elle devenue un Far West ? Et une partie de sa population envisagée comme de nouveaux Peaux-Rouges à mater ? Des Indiens avec pétrole ?

Qui a volé le crâne et deux os de Geronimo ?

D'après certains, dont Harlyn Geronimo, l'arrière petit-fils du chef indien qui réclame justice, la tombe de Geronimo aurait été profanée vers 1918. Un groupe nommé « Skull and bones » conserverait encore le crâne, deux os, et des effets ayant appartenu au grand chef indien. L'un des profanateurs serait Prescott Bush, grand-père de l'ex-président Georges W. Bush.

Géronimo (1829-1909)

Légende ou réalité autour de la sépulture de Geronimo ? Difficile de répondre avec certitude. Une histoire très confuse, comme celle d'un terroriste accusé de milliers de morts jeté dans les profondeurs de la mer… et de l'histoire mondiale.

http://www.rue89.com/mouloud-akkouche/2011/05/06/ben-laden-en-geronimo-le-monde-comme-le-far-west-202372

Pourquoi avoir donné le nom d’un héros indien, Geronimo, à u ne opération militaire contre Ben Laden ?

Qui est l'apache, l'ennemi du peuple américain ? Ben Laden ou ceux qui usent de l'arme Tomahwak ? Géronimo est-il le modèle militaire ou celui dans lequel Ben Laden, l'introuvable, se serait réincarné ? Ambiguïté !

Les citoyens des USA s'interrogent. Ils se tournent vers leur passé. Leurs ancêtres, qui ont procédé au génocide indien et n'ont pu venir à bout de Géronimo, leur ont-ils légué une histoire douloureuse dont le pays n'a su se débarrasser ? Non, les Américains n'en ont pas fini avec les Indiens...

L'histoire de l'humanité est, tout entière, revisitée dans et par cet épisode, l'exécution de Ben Laden, effectuée sans tenir compte du pays où l'acte se passe, quand la "justice" n'est pas faite, mais où c'est, bel et bien, la guerre qui est faite sans grand souci du droit. C'est, depuis toujours, le plus fort qui a le droit pour lui ! Voilà qui interpelle toute civilisation quand un homme cesse d'être traité en homme par qu'il est un ennemi "mortel".

Ben Laden, cessera, progressivement, hélas, d'être ce qu'il fut, un assassin armant le bras d'assassins, pour devenir le symbole de la lutte contre un occident qui meurtrit depuis des siècles des peuples entiers et entend toujours dominer toute la planète. La maladresse et le non-dit qui ont envahi le cerveau de ceux qui ont donné le nom de Géronimo à une opération de commando laisseront des traces.

Antoine Garapon se refuse à parler d’exécution extrajudiciaire, «qui est l’exécution arbitraire d’un opposant par une police politique». Il préfère évoquer un «acte de guerre qui pose un problème de souveraineté». Lourde, en effet, est la situation du Pakistan menacé d'irresponsabilité ou de complicité, mais la violation de la souveraineté de ce pays n'est pas la seule critique qui puisse être adressée aux USA ! "L'acte de guerre", dans les conditions actuellement connues, aura été l'élimination, sans état d'âme, d'un ennemi. Reste à prouver que l'ennemi n'était pas "récupérable", afin d'être jugé, mais le seul fait que nous ne le saurons jamais plaide pour une volonté politique de se débarrasser et de Ben Laden et de son image de gourou capable de tenir tête à la plus grande puissance du monde.




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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux

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